Depuis plusieurs semaines, les mini motos monopolisent l’actualité et la rubrique des faits divers.
Pointées du doigt, les mini motos semblent être devenues le fléau à éradiquer à tout prix.
Les maires de certaines communes réclament que la commercialisation de ces engins soit purement et simplement interdite. Certains affirment de manière erronée que c’est déjà le cas.
Le week end dernier, l’accident de Gonesse a relancé la polémique.
Il ne faut toutefois pas céder à l’amalgame et mettre toutes les mini motos dans le même panier.
Il existe deux types de mini motos :
les petites motos spécialement conçues pour initier les plus jeunes à la pratique du deux roues motorisés et à la sécurité routière dans des centres appropriés ;
les répliques grossières de motos de course « made in China » vendues en grande surface contre une poignée d’euros et qui sont, elles, exclusivement réservées aux adultes.
Le seul point commun entre ces deux « mini » motos est qu’elles ne sont pas homologuées et ne peuvent donc pas rouler sur la voie publique.
Interdire la vente de l’une aboutirait à interdire la vente de l’autre et serait fort préjudiciable pour tous.
La FFMC rappelle aux pouvoirs publics que les lois existent déjà et sanctionnent sévèrement l’utilisation des mini motos sur la voie publique.
Car c’est bien l’utilisation non appropriée de ces engins qui pose problème.
Avant d’exiger de nouvelles lois à chaque fait divers, appliquons celles qui existent.
Incapables de gérer une situation qui les dépasse, les pouvoirs publics, sous couvert de bannir une pratique nuisible, risquent de porter un coup fatal à un sport mécanique. La FFMC les appelle plutôt à l’encourager en créant des structures adaptées.