Après les manifestations du 18 juin, initiées par la FFMC avec l’ensemble des usagers de la route, le
ministre de l’Intérieur, s’est exprimé dans les médias à plusieurs reprises sur le sujet des « gilets haute
visibilité » prévus dans les mesures du CISR [1] du 11 mai dernier. Mr Guéant a déclaré que nous n’aurions
pas « bien compris » et qu’il n’est pas question d’affubler les motards d’un gilet jaune.
Cette séance de rétro pédalage masque ce que nous avons en réalité très bien compris et qui est rapporté
dans le Dossier de Presse du CISR page 17, mesure 11 :
Le comité interministériel de la sécurité routière décide de rendre obligatoire :
le port d’un équipement rétro-réfléchissant [2] : gilet de haute visibilité ou blouson portant des bandes
rétro-réfléchissantes pour tous les usagers de motocyclette et de tricycles de 125 cm3 et plus.
Le non-respect de ces obligations sera sanctionné d’une contravention de 3ème classe et de la perte de 2 points.
La FFMC estime quant à elle que c’est le ministre qui n’a pas bien compris les 80 000 usagers de la route
qui ont manifesté le 18 juin dernier : La répression a des limites. Ces limites sont sociales, pécuniaires et éthiques et le niveau d’acceptabilité de
ces mesures est atteint. Le gilet jaune et la fronde anti radars ne sont que les symboles de cette politique
hyper répressive. C’est la démonstration de l’absurdité de la politique de Sécurité Routière en France,
incapable de proposer autre chose que davantage de répression et des gadgets « réfléchissants » pour
prétendre améliorer la sécurité des usagers.
Les motocyclistes sont des citoyens responsables, et des électeurs : ils lisent attentivement les messages que
leur adresse le gouvernement. Comme ce type de mesures discriminatoires par exemple : l’obligation pour
les motards de revenir en formation en cas d’interruption de l’assurance d’une moto de plus de 5 ans.
La FFMC appelle tous les usagers citoyens qui l’ont rejointe samedi à ne pas baisser les bras, à rester
mobilisés et à garder le contact avec ses antennes locales. La résistance s’organise et elle continue.
[1] Conseil Interministériel de la Sécurité Routière
[2] Ces dispositifs font l’objet de la Norme EN471 (NDR)