A l’occasion de l’édition de leur livret « La bio en restauration collective : les conditions de la réussite, des témoignages pour comprendre », l’association Bioconsom’acteurs et la Fnab ont invité la presse pour faire le point lors d’une conférence qui s’est tenue hier à l’Assemblée nationale. Des élus, Anny Poursinoff, députée des Yvelines et Jacques Pélissard, député maire de Lons-le-Saunier ainsi que des professionnels de la restauration, Valérie Cupillard, consultante et Olivier Migrenne, directeur de la cuisine de Charleville-Mézières, ont apporté leurs témoignages confirmant qu’introduire des produits biologiques en restauration collective, est à la fois souhaitable, possible et largement plébiscité.
Souhaitable, car cela permet l’installation de producteurs bio tout en les sécurisant sur des débouchés pérennes et continus, cela génère de l’emploi local lié à la préparation et à la confection des menus, cela participe à une amélioration de la santé, tant du fait de la suppression des intrants chimiques agricoles et donc de leurs résidus dans l’alimentation que par un meilleur équilibre diététique des repas servis.
Possible, sous réserve d’un engagement fort des élus et d’une participation active de tous les acteurs concernés, le surcoût bio, variable, pouvant être maîtrisé par une gestion rationnelle des menus et une réduction du gaspillage.
Le public plébiscite largement la bio en restauration collective : ainsi 75% des parents et 41% des actifs souhaitent que la cantine de leurs enfants ou leur restaurant d’entreprise leur proposent des menus bio.
Bio Consom’acteurs et la FNAB constatent avec satisfaction les efforts de très nombreuses collectivités territoriales qui ont permis que plus de 50 % des établissements scolaires proposent en 2010 des produits bio à leurs menus.
Pourtant, bien que la valeur des achats d’ingrédients bio par la restauration collective ait plus que doublé entre 2008 et 2009 (passant de 44 à 92 millions d’euros), la part de marché de la bio évaluée à 1,3% en restauration collective, reste cependant très en deçà des objectifs du Grenelle de l’environnement, et en particulier dans les établissements publics, secteur social ou universités, malgré l’engagement d’exemplarité pris par l’Etat en 2008.
Bio Consom’acteurs et la FNAB demandent donc une intensification rapide de l’effort et de nouvelles mesures en faveur de la bio, la restauration collective constituant un levier important du développement durable des territoires en contribuant à la préservation de l’environnement et en permettant de sensibiliser les convives à une alimentation plus saine et plus équilibrée.