Il semblerait que les députés et sénateurs qui ont voté la loi sur les OGM aient omis de se poser quelques questions essentielles : A quoi servent ils ? Pour qui sont-ils utiles ? Quelles en sont les conséquences ? A qui profitent-ils ?
En ne conservant en tête que le fantasme, obsessionnel, du prétendu retard technologique que la France prendrait par rapport à ses concurrents américains. Ou la crainte, triviale, de la perte de pouvoir relatée par le député UMP, Grosdider : « On a demandé aux députés UMP de ne pas tenir compte du fond du texte mais de voter en fonction du contexte politique pour ne pas assurer une victoire de l’opposition". Les citoyens apprécieront cette surprenante et inquiétante conception de la politique.
Chacun a bien compris qu’interdire les cultures expérimentales ou commerciales OGM en plein champ ne signifie en aucun cas s’interdire la recherche sur les OGM. Ainsi l’insuline comme tous les médicaments issus des biotechnologies peuvent parfaitement être fabriqués en milieu confiné. Pour autant les firmes ne souhaitent pas qu’ils le soient car elles veulent produire au moindre coût ! Que pèsent les risques considérables pour notre santé résultant de la dissémination engendrée par la production de médicaments en plein champ face aux profits énormes qui peuvent en résulter pour les actionnaires des multinationales ?
Quant à la prétendue résolution du problème de la faim dans le monde ? Soyons sérieux. Depuis plus de 10 ans se développent exclusivement des cultures transgéniques d’exportation vers les pays riches. Même l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), dont l’objectif est de lutter contre la malnutrition et la famine déplore que les OGM ne soient pas utilisés dans ce but.
En relaxant les 58 militants anti OGM jugés pour avoir fauché une parcelle de maïs transgénique en 2007, le président du tribunal correctionnel de Chartres vient de donner raison aux citoyens qui s’opposent à la dissémination incontrôlée des organismes génétiquement modifiés.
Alors que le développement des nouvelles technologies agricoles fondées sur la génétique ne répond qu’à un seul impératif, le profit des multinationales, le combat des citoyens bio consom’acteurs ne répond qu’à une seule exigence : la liberté de produire et de consommer sans OGM.
Jusqu’au 15 juin 2008, venez découvrir les animations du Printemps Bio…
…à l’initiative de l’Agence Bio, auront lieu : des portes ouvertes, repas bio en restauration collective et commerciale, conférences et expositions, marchés, salons, animations dans les classes et sur les points de vente...