À Kingersheim (Haut-Rhin), 103 salariés de la charcuterie Maurer-Tempe viennent de sauver leur usine. Le 28 mars, le tribunal de grande instance de Mulhouse a validé leur plan de reprise sous forme de Société coopérative et participative (Scop). « Nous sommes fiers d’avoir réussi ce projet collectif », se félicite Vincent Boeglin, responsable cuisson traiteur et délégué syndical Force Ouvrière.
Pour lui et ses collègues, c’est le soulagement : Maurer-Tempe était en redressement judiciaire depuis plus d’un an. « C’est le changement pour et par les salariés », résume Mathieu Rouillard, directeur commercial qui a mobilisé les ouvriers et trouvé le soutien de l’Union régionale des Scops du Grand Est. Chacun a mis au pot commun son indemnité de licenciement, et de petits apports en proportion de son salaire, « 300, 500, 700 euros selon les gens ».