Le 9 octobre dernier, "Recherche et Solidarités" a publié son enquête menée auprès des opérateurs et
facilitateurs concernant les emplois d’avenir. Cette dernière avait été commanditée par l’Association des
Régions de France avec le soutien du Ministère du travail. Voici les principaux enseignements pour la
partie qui concerne les Missions Locales.
Cette enquête anonyme, qui
s’est déroulée en ligne du 6
au 27 juin 2013, a permis de
recueillir les réponses de 220
représentants
de
Missions
Locales et 68 d’agences Cap
Emploi, reparties sur tout le territoire, dont les DOM.
Le préambule précise que "les résultats [..] sont à
considérer comme la position des répondants, en juin
2013, dans une dynamique enclenchée et observée
depuis le début de l’opération".
Les principaux résultats
Les questions se répartissaient en 7 thèmes :
"Votre niveau d’information et celui de vos interlocuteurs"
- 95 % des Missions Locales estiment disposer de
l’information utile, dans toutes ses dimensions. - 84% pensent que les responsables concernés des
collectivités territoriales disposent de l’information
utile contre 70% pour les associations.
L’identification des employeurs associatifs potentiels
- 47% des structures visent toutes les associations.
- 49% reçoivent régulièrement des offres proposées par
des associations même si 33% des Missions Locales
indiquent ne pas avoir pas les moyens d’évaluer les
potentialités des associations à accueillir un jeune - 68% des responsables d’associations sont ouverts,
mais évoquent surtout des difficultés financières pour
recruter.
L’identification des collectivités, employeurs potentiels
- 87% des Missions Locales prennent directement et
de façon spontanée contact avec les collectivités,
parfois en lien avec un autre opérateur (40%) ou
la cellule opérationnelle (35%). Elles sont très peu
nombreuses à regretter un défaut de coordination
dans cette démarche de contacts.
L’identification des jeunes potentiellement concernés
- L’origine des jeunes pris en compte par les Missions
Locales est très diversifiée : en premier lieu à partir de
ceux qu’elles connaissent (77%)*, mais aussi à partir
des propositions que font des associations et des
collectivités (56%)*. Et ceci est très important, dans
la mesure où la connaissance réciproque, entre un
jeune et un employeur potentiel est un atout majeur,
tout particulièrement concernant le secteur associatif. - 69% des jeunes se montrent réceptifs et intéressés.
La mise en relation entre les jeunes et les employeurs
- 53% des répondant ont du adapter leurs méthodes,
compte tenu des particularités du dispositif. - 83% jugent que les contacts sont bons entre les
jeunes et les associations, contre 73% pour les
collectivités et 70% pour les employeurs potentiels.
La conception et la mise en oeuvre des plans de formation
- 73% des Missions Locales souhaitent un renforcement
de l’ingénierie de formation et de l’offre spécifique
mises en place par le conseil régional - Seules 24% considèrent que les formations financées
par les OPCA correspondent à peu près aux besoins - 64% indiquent que les délais accordés pour établir
le parcours de formation pour les jeunes dans les
associations sont un trop courts, contre 60% pour les
collectivités locales. - 69% des jeunes vivent la formation comme une
opportunité selon les répondants.
Le tutorat et l’accompagnement des jeunes
- 65% des Missions Locales jugent que le tutorat dans
les associations peut être assuré par un bénévole - 64% des répondants estiment que le tutorat ne pose
pas de difficultés dans les collectivités locales. - 59% considèrent que l’accompagnement ne semble
pas présenter de difficultés particulières.
Les difficultés rencontrées et vos suggestions - 72% des Missions Locales pensent que les emplois
d’avenir répondent aux attentes de nombreux jeunes - 58% considèrent qu’ils sont, pour les collectivités
locales, une contribution à l’effort national pour
l’emploi et l’insertion des jeunes et 46% pensent que
c’est une opportunité pour les associations - Même si 25 % des répondants indiquent que le
dispositif nécessite des aménagements, concernant
l’application au secteur associatif. - Plus de 200 personnes ont des suggestions à faire
pour une plus grande efficacité du dispositif, dont à
50% d’entre elles, un assouplissement des conditions
d’éligibilité. Elles portent presque toujours sur l’accès
aux emplois d’avenir pour les jeunes de niveau Bac,
parfois poussé par certains au niveau bac +3. Cette
revendication passe par la suppression du zonage
(ZUS ou ZRR) pour certains, et par l’établissement
d’une grille de demande de dérogations. - Des simplifications administratives sont ensuite
souhaitées.