"Derrière le sans-papiers on découvre le travailleur"

Publié le

"Derrière le sans-papiers on découvre le travailleur"

Le discours prônant le retour à une immigration de travail ne pouvait laisser indifférents les immigrés sans papiers qui, cantonnés dans des statuts précaires, savent bien qu’ils font tourner des secteurs entiers de l’économie. L’année 2008 a donc vu naître et se développer partout en France des grèves avec occupation d’entreprises. L’implication des syndicats dans ce mouvement a remis en scène la figure du travailleur immigré, au risque néanmoins de conforter la politique d’utilitarisme migratoire.

Occupations d’églises ou de lieux publics, avec ou sans grèves de la faim, manifestations aux effectifs plus ou moins importants, les luttes de sans-papiers n’ont guère varié dans leurs formes depuis le milieu des années 1990, et elles ont pris, à partir de 2002 surtout, un caractère de plus en plus désespéré. Le raidissement grandissant de la réglementation, la volonté affichée de « faire du chiffre » en matière de reconduites à la frontière, les propos martelés sur le refus de procéder à toute régularisation d’ampleur ont rendu de jour en jour plus improbable la satisfaction à court ou moyen terme de la revendication, commune à ces luttes, de régularisation de tous les sanspapiers.

Source : La suite de l’article par ici...

Autres articles dans cette rubrique

Liberté, Égalité, Papiers ! Journée internationale contre le racisme et le fascisme

Partout dans le monde, de l’Europe aux États-Unis, les pouvoirs mettent en place des politiques racistes, nationalistes et liberticides sur le dos des Immigré·e·s. Partout cela s’accompagne du...

Loi immigration : Un pacte faustien sur le dos des personnes immigrées

Hasard funeste du calendrier, au lendemain de la Journée internationale des Migrants, censée « dissiper les préjugés et célébrer leurs contributions », le Sénat et l’Assemblée nationale ont adopté le...

close