Que devient l’économie sociale et solidaire dans la campagne présidentielle ? On en parle peu, pourtant les programmes des candidats y font référence. Voici le point de vue de Guillaume Légaut, ancien délégué général du Conseil des entreprises, employeurs et groupements de l’économie sociale (CEGES), qui a adressé ce texte le 16 février au blog "Classe contre classe". En attendant d’autres contributions.
« Remettre l’économie au service des personnes » : bien des candidats à l’élection présidentielle ont subitement ces mots à la bouche alors qu’approche le vote des citoyens. D’un côté, l’économie sociale et solidaire a fait l’objet d’une communication en Conseil des ministres il y a quelques semaines. De l’autre côté, l’économie sociale et solidaire apparaît dans le premier des 60 engagements du projet d’alternance. Ailleurs aussi, les candidats qu’ils soient vert, orange ou rouge cherchent également à donner des signes pour séduire les sympathisants de l’économie sociale et solidaire.
Il est vrai que l’économie sociale et solidaire représente une part significative de l’emploi et de l’activité économique en France. Plus de deux Français sur trois sont protégés par une mutuelle (santé, prévoyance, assurance…), trois Français sur quatre utilisent les services d’une entreprise associative (santé, social, éducation, sport, culture…) et un Français sur deux réalise des échanges avec une coopérative (banque, agro-alimentaire, artisanat…).