Née du projet de loi sur l’égalité des chances, l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (ANCSEC) reprend les missions du Fonds d’action et de soutien pour l’intégration et la lutte contre les discriminations (FASILD). Elle sera chargée de mener des actions d’insertion sociale et professionnelle dans les quartiers sensibles.Un projet de décret créant l’agence est actuellement en discussion.
Une de ses ambitions est de changer la vie quotidienne des familles dans les quartiers en difficulté et d’éviter le repli sur soi et l’enfermement des populations étrangères et des jeunes. Cet objectif, selon l’UNAF, demande que les habitants puissent changer leur manière de voir leur cadre de vie, leur environnement, leur voisinage, et réalisent qu’ils ont le pouvoir de "faire bouger les choses". Une telle prise de conscience ne peut se faire par la seule injonction venue des pouvoirs publics, nationaux ou locaux : elle passe nécessairement par un travail étroit avec les associations de terrain. Si les quelques associations qui "s’accrochent" encore à ces quartiers ne sont consultées que par pure forme, et parce que des procédures l’exigent, la démarche de l’ANCSEC serait vouée à l’échec.