Une casserole pour dire la faim, un sac de hard-discounteur évoquant les restrictions... Des personnes ont accepté de poser avec un objet qui symbolise ce qu’ils vivent. C’est l’idée d’une association, devenue aujourd’hui un livre.
Au départ, ce n’étaient que des objets choisis par des chômeurs et envoyés par la poste. Une casserole, un téléphone, un comprimé, une bouteille de blanc, un crayon, une carte d’identité griffonnée. Des choses de tous les jours. Ces objets disent leur chômage : la faim, la communication coupée, la pilule du bonheur, l’alcoolisme endigué, l’identité niée. Les objets ont été exposés. D’anodins, ils sont d’un coup devenus « précieux ». Puis est venue l’idée de les juxtaposer à leurs propriétaires. Ces couples-là « font tampon », dit la photographe Karine Lhémon. Un livre en est sorti : Objets-Chômages (1).