Le Conseil des ministres examine la nouvelle version du projet de loi travail demain. A l’invitation de la Ministre Myriam El Khomri, l’UNAF s’est impliquée dans la concertation sur le compte personnel d’activité (CPA) inscrit à l’article 22 de ce projet de loi. [1] Malgré les annonces de Manuel Valls le 13 mars dernier, il reste plusieurs articles qui risquent de réduire encore le temps familial.
Or l’UNAF rappelle qu’il est nécessaire de « conforter un temps parental et des moments communs en famille et de favoriser des organisations du travail permettant un investissement des pères et des mères, pour améliorer la qualité et la quantité des temps parentaux » [2]
Temps de travail : une flexibilité accrue défavorable à la vie de famille (art. 3)
L’UNAF alerte sur la possibilité d’augmenter le temps de travail, de le moduler, de fractionner le temps de repos par accord d’entreprise rendant la conciliation vie familiale/ vie professionnelle des salariés plus aléatoire.
Pour les temps partiels (occupés à 82% par des femmes), la loi risque de fragiliser davantage l’organisation familiale des salariés : moins de prévision sur les horaires, de plus fortes amplitudes horaires. Enfin, le travail de nuit doit rester une exception strictement encadrée en raison des graves effets prouvés sur la santé.