Contre la précarité énergétique, pour l’environnement : ATD Quart Monde demande l’instauration d’une tarification progressive de l’énergie

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Contre la précarité énergétique, pour l'environnement : ATD Quart Monde demande l'instauration d'une tarification progressive de l'énergie

A l’occasion de l’augmentation du tarif de l’électricité, le 1er juillet 2011, ATD Quart Monde
tient à rappeler la nécessité d’instaurer une tarification progressive des services essentiels
pour résoudre la précarité énergétique grandissante.

Augmentation du prix de l’énergie, de l’eau, minima sociaux qui stagnent, autant
d’explications à la situation catastrophique dans laquelle se retrouvent de nombreuses
familles que côtoie ATD Quart Monde. Depuis longtemps, elles expliquaient qu’à partir du
20 du mois, voire du 15, le frigo était vide. Aujourd’hui, certaines affirment commencer le
mois à découvert, beaucoup doivent faire face à des coupures d’eau ou de gaz. De plus,
l’existence d’un tarif spécifique implique un parcours du combattant pour prouver son
indigence et y avoir accès.

Même sans consommation, pour une famille avec deux enfants, les charges fixes d’eau,
d’électricité, de gaz, de téléphone… s’élèvent chaque année à plus d’un mois de SMIC net
(1 055 €). La part fixe des abonnements est très élevée et pèse lourdement sur le budget
des familles qui font pourtant l’effort de maîtriser leur consommation. Pour que tous
puissent avoir accès à ces services essentiels, il serait plus juste de répartir ce coût
selon la consommation de chacun.

Ceci impliquerait une facturation moindre des premiers litres correspondant aux besoins
élémentaires. Une facturation progressive qui réduirait vraiment les factures de ceux qui
ont le moins et/ou qui font le plus attention. Le litre d’eau utilisé pour remplir une piscine
coûterait ainsi plus cher que celui destiné à boire ou à se laver.

Dans un rapport remis début 2010 au gouvernement, ATD Quart Monde et la CLCV ont
émis cette proposition permettant l’accès de tous aux services essentiels. La loi sur l’eau
permet déjà de modifier la tarification comme nous le proposons. Des collectivités
territoriales l’ont fait. Ainsi, Libourne a mis en place une tarification entièrement
progressive, avec un tarif très faible pour les 40 premiers litres consommés par jour et par
personne, les tarifs progressent ensuite par paliers.

Abandonner les tarifs sociaux pour revenir à une logique de droit commun pour tous
semble aujourd’hui possible, la mobilisation doit se poursuivre.

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