Depuis mon engagement dans le milieu associatif, on m’a toujours dit "la fin ne justifie pas les moyens"... Et son corolaire rhétorique "on ne peut dissocier le fond de la forme !"...
Quand j’ai fait mes études sociales, j’ai pu observer que la "fin ne justifie peut être pas les moyens", mais la "faim" très certainement ... On peut se souvenir, en passant, de la mère de famille condamnée parce qu’elle avait volé dans un magasin pour nourrir ses enfants.
[../..] Prendre comme paradigme que l’objectif à atteindre légitime la manière de l’atteindre repose, pour moi, sur la représentation libérale. La liberté de faire et créer sans contrainte pour atteindre l’objectif de production (de biens ou de services).
La fin ne justifie pas les moyens mais la faim peut en excuser certains ! 100% ok, encore faut-il être sà »r de la définition du mot "libéral".
Si c’est celle de Madelin, 200% OK.
Si c’est une définition plus "libertaire", alors faut voir. La liberté d’entreprendre dans un cadre social c’est pas mal non ?
L’évolution des moyens vers des moyens non avouables vient pour moi de la finalité de l’objectif : objectif visant à "l’amélioration" de notre état au sens très large du terme (missions deservices publics par exemple) ou objectif à but purement financier ? Prenons l’exemple du sport. Tant que l’argent n’y rentre pas, on voit souvent de belles choses. Dès que l’argent (et pire, les paris sportifs) y rentrent, la fin justifie les moyens pour certains (lire à ce sujet l’interview de Thierry Rey dans le dernier "Sport et vie"). Et un acte d’anti-jeu célèbre peut être diversement apprécié ...
Laurent lesmotards.com