La crise des subprime a jeté une lumière crue sur les dérives de la finance internationale. Si le système bancaire mondial ne s’est pas effondré, les conséquences sociales de cette tourmente financière vont se faire ressentir encore longtemps : 6,5 millions d’Américains pourraient être chassés de leur maison dans les cinq ans qui viennent, tandis que les nuages s’amoncellent sur la croissance bien au-delà des seuls Etats-Unis. Les turbulences provoquées par les paris insensés des acteurs financiers ne s’arrêtent donc pas aux portes du casino mondial. Loin d’être virtuelle, la finance peut avoir un impact considérable sur l’économie réelle.
Dans ces conditions, il paraît plus que jamais nécessaire de « civiliser » les circuits de financement de l’économie, de mettre l’épargne au service d’un développement qui profite à tous.