Affirmant que le gouvernement souhaitait favoriser la reprise par les salariés des sociétés défaillantes, le ministre a rappelé que la coopérative était une forme d’entreprise qui a de l’avenir :
C’est une forme de société différente de la SA telle qu’on la connait, ici le capital est impersonnel, elle est gouvernée très différemment des sociétés classiques (...) une forme d’entreprise performante, qui gagne de l’argent mais le distribue différemment
Et d’ajouter :
C’est surtout une opportunité pour beaucoup de salariés qui voient leur entreprise disparaitre faute de repreneur
Benoît Hamon a regretté qu’en l’état actuel du droit, les modèles existants ne soient pas favorables, voire empêche cette éventuelle reprise par les salariés.
Le gouvernement s’apprête donc à réfléchir à une solution qui ménagerait la prise de risque par les salariés pour inciter la reprise en société coopérative :
Chaque année 50 000 à 200 000 emplois sont détruits faute de repreneurs d’entreprise saine
Il a donc souligné la nécessité de recourir à un nouveau modèle de statut coopératif pour sauver ou revitaliser les entreprises qui sont "pour la plupart de PME familiales, de petites structures très performantes, au rendement est tel que n’importe quel fonds d’investissement spéculatif les rachèterait"
Ajoutant : "Une société coopérative résiste mieux à la crise que les entreprises et sociétés classiques"
Il a conclut cette question en prenant l’exemple des ex-SeaFrance qui ont repris leur entreprise en coopérative ; "chez Fralib (thés Lipton) le projet de reprise est également sous la forme d’une coopérative, mais il faut peut être envisager un autre dispositif " pour sortir cette société de l’ornière, rappelant qu’Arnaud Montebourg et lui-même restaient mobilisés sur le devenir de cette entreprise.