L’inspection générale des Affaires sociales (IGAS) a remis au gouvernement son rapport sur les aides fiscales et sociales allouées à l’acquisition d’une complémentaire santé. Un document qui réévalue très significativement le montant global des dépenses publiques consacrées à cette politique passant de quelque 5 milliards d’euros1 à une fourchette comprise entre 11 et 13 milliards d’euros.
L’écart se creuse d’autant plus pour les agents publics de l’Etat avec une enveloppe, quant à elle, revue à la baisse : 32 millions d’euros contre 50 millions d’euros en 20131. Ainsi, on ne peut que constater que certaines catégories de Français reçoivent plus d’argent public que d’autres pour l’acquisition de leur complémentaire santé.
« Si l’objectif du législateur est de garantir à tous un accès à une couverture santé, comment accepter des différences de situation aussi criantes fondées sur la qualité de l’employeur (public, privé, indépendant …) ? Si l’objectif est de faire bon usage des deniers publics, comment encore accepter que l’argent public soit affecté à certaines catégories de la population au détriment d’autres, sans critères d’équité ? » s’interroge Serge Brichet, Président de la MFP.