La protection sociale constitue traditionnellement un amortisseur face à la crise économique. Bien que les prestations versées aient atteint 653 milliards d’euros en 2012, soit 31,2% du produit intérieur brut (PIB), ce rôle de stabilisateur s’est affaibli en France. En cause : des prélèvements pesant sur l’évolution du revenu des ménages, indique une étude de la Drees publiée cet été.
Dans un contexte économique morose marqué par une faible croissance, les systèmes publics et de protection sociale européens ont, dès 2009, "joué leur rôle traditionnel d’amortisseur de la crise", indique l’étude "Les comptes de la protection sociale en France et en Europe en 2012" publiée cet été par la direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques (Drees). Ainsi, "les dépenses de protection sociale ont continué d’augmenter fortement pour certaines d’entre elles, alors que leurs ressources se contractaient".