Après « les fossoyeurs » qui dénonçaient les pratiques du groupe Orpea qui, plutôt que prendre soin des personnes âgées de ses Ehpad, a sacrifié leurs dignités sur l’autel de la cupidité de ses propriétaires, voici « les Ogres ». C’est glaçant et scandaleux.
Ici, les "Ogres" ne mangent pas les enfants, ils les maltraitent et les manipulent au gré de leurs appétits financiers. Le livre "les Ogres" s’intéresse aux crèches privées lucratives. Et là encore, c’est toujours la même mécanique sordide qui est à l’œuvre : pour faire remonter plus de dividendes, pour gagner plus d’argent, on diminue l’encadrement des bébés et des petits enfants, on fait des économies sur les repas et les couches.
Ce qu’il faut comprendre, c’est que dans ces deux affaires qui dénoncent les pratiques des entreprises privées lucratives dans le secteur du soin, du handicap, des crèches ou des Ehpad, c’est que les personnes âgées et les enfants y sont considérés comme des coûts. Des coûts, des paramètres, des facteurs qu’il faut optimiser pour dégager le meilleur bénéfice. C’est cette logique intrinsèque à ces modèles lucratifs qu’il faut changer. Et c’est le rôle des pouvoirs publics et du gouvernement de protéger les personnes vulnérables, aînés ou bébés pas de protéger ceux qui les exploitent. Voilà pourquoi, ESS France défend la proposition que le secteur du soin et de l’accompagnement des personnes vulnérables soit réservé aux acteurs publics ou privés NON LUCRATIFS. Si le futur gouvernement veut traiter un chantier urgent qui repose sur un consensus large de la population et de acteurs, en voici un.
Nous sommes prêts avec les acteurs privés non lucratifs, associatifs et mutualistes à engager cette discussion avec les parlementaires, les collectivités et le gouvernement pour partager nos innovations sociales, notre expertise et notre ambition d’améliorer l’accompagnement et le soin des personnes vulnérables.