Il y a 10 ans, la loi ESS était votée. Comme citoyen convaincu de la nécessité d’une économie plus humaine et de diversité des modèles qui la portent, comme ancien ministre convaincu que l’économie sociale et solidaire doit avoir une voix forte et respectée, comme dirigeant d’une association internationale dédiée à l’inclusion des personnes réfugiées, j’ai décidé de proposer ma candidature à la Présidence d’ESS France.
Je rassure d’abord tous ceux qui appartiennent à la communauté de SINGA, je ne quitte pas la direction générale car c’est là que sont mon engagement et mon travail. La présidence d’ESS France est bénévole. Je l’exercerai comme des milliers d‘autres bénévoles, assuré de l’importance de la mission que nous accomplissons pour la cohésion sociale et la vitalité démocratique de la France.
ESS France regroupe les 5 familles de l’ESS, coopératives, mutuelles, associations, fondations et sociétés commerciales de l’ESS autour de principes de gestion communs. Elle rassemble et anime aussi les chambres régionales de l’ESS, qui soutiennent le développement et assurent la représentation de l’ESS dans les territoires. Elle fédère enfin tous les grands réseaux d’acteurs de l’ESS, et continue à recevoir des demandes ce qui est la preuve de son attractivité.
Je suis candidat avec mes convictions, mes valeurs, une vision inclusive, ouverte et conquérante de l’ESS. Je n’ai ni poste à offrir, ni subvention à distribuer, seulement du travail collégial et de l’intelligence collective à proposer. J’ai aussi la certitude que l’ESS, quand bien même elle a ses défauts ou ses insuffisances, est cependant dans le Vrai, au moment où de grandes transitions s’opèrent vers un écosystème planétaire qu’il faut désintoxiquer de la prédation, de la cupidité et de la démesure. Vers un monde où il faut veiller au partage transparent des responsabilités entre l’humanité et l’intelligence artificielle. Vers une époque affranchie de la l’hégémonie d’une culture sur toutes les autres et de la domination d’une moitié de l’humanité sur l’autre.
Inlassablement, il faut construire.
Les entreprises de l’ESS voient leur présent et leur avenir questionnés en permanence. Par le désengagement budgétaire du gouvernement dans le soin des personnes, l’inclusion et la solidarité ; par la persistance d’un environnement réglementaire, législatif et financier qui ignore la spécificité des entreprises de l’ESS et qui complique la vie de ceux qui veulent y entreprendre ; par le risque pour l’ESS de s’éparpiller.
Depuis quelques années, les familles de l’ESS qui ont chacune leur histoire, leurs statuts et leurs spécificités, ont décidé sous la houlette de Jérôme SADDIER de mêler leurs combats, de partager leurs agendas et de faire famille ensemble. L’ESS est aujourd’hui plus forte. Le sens de ma candidature est simple : mettre mon expérience et ma parole au service de cette économie du lien et de l’humain pour que sa voix soit entendue et son rôle soit respecté à sa juste valeur.