Entreprendre autrement, c’est aussi vrai dans le secteur du tourisme

L’économie sociale s’est fondée sur le principe d’une activité humaine privilégiant les valeurs
de partage, de solidarité et de respect des populations et des territoires. Dans tous les domaines
économiques, cette différence d’approche entre un modèle marchand (essentiellement
orienté vers le profit) et les acteurs de l’économie sociale est manifeste mais c’est vraisemblablement
dans le secteur du tourisme que la différence est la plus notable.

En effet, l’industrie touristique s’est souvent développée au mépris des populations locales
et du respect de l’environnement et les exemples abondent de régions entières de la planète totalement
dénaturées par des investissements immobiliers non maîtrisés.

Aujourd’hui, une prise de conscience universelle semble vouloir s’opérer et « la charte
mondiale pour un tourisme éthique » en est la concrétisation ...Cette charte a été largement inspirée
par le tourisme social qui depuis un demi-siècle, a toujours défendu le principe qu’un
« tourisme débridé ne pourrait que tuer le tourisme ».

Tourisme éthique, tourisme et développement durable, tourisme et respect des
cultures locales sont désormais autant de concepts qui agitent tous les professionnels soucieux de
ne pas tuer la poule aux oeufs d’or.

Le tourisme social a anticipé toutes ces problématiques prêchant longtemps dans le
désert. Aujourd’hui, ces thèmes deviennent d’actualité et les acteurs d’un tourisme solidaire entendent
garder cette originalité, cette conviction que les échanges doivent s’organiser sur la base d’un
respect mutuel entre tourisme et populations autochtones.