L’alliance pour la planète, qui rassemble 71 associations de défense de l’environnement, dont les plus grandes (France Nature Environnement, Greenpeace, le WWF-Fonds mondial pour la nature) veut relancer le débat sur l’environnement, oublié depuis l’annonce de non-candidature de Nicolas Hulot le 22 janvier, en publiant, lundi 26 février, son appréciation des programmes des candidats à l’élection présidentielle.
Barème de notation
L’Alliance pour la planète a évalué les candidats en fonction de 24 propositions, dont :
Lancement d’un plan national d’isolation de 400 000 logements anciens par an et réglementation de la consommation d’énergie primaire pour le chauffage à 50 kWh par m2 et par an pour toute construction neuve ;
Moratoires sur la construction d’autoroutes, sur le réacteur nucléaire EPR, sur les incinérateurs d’ordures ménagères, sur la culture des OGM en milieu ouvert ;
Interdiction des substances chimiques reconnues dangereuses pour la santé ;
Conversion de 25 % des terres agricoles en agriculture biologique et arrêt de l’artificialisation et la dégradation des milieux naturels et ruraux ;
Écotaxe progressive sur les biens et services ;
Suppression qui portent préjudice à l’environnement.
Après avoir examiné à la loupe leurs programmes et leurs prises de position, l’Alliance a établi pour chaque candidat une note sur 20, comme elle l’avait fait pour l’action au pouvoir des partis politiques (Le Monde du 13 décembre 2006). Résultat : les écologistes Dominique Voynet et Corinne Lepage arrivent premières ex aequo, avec 16,5/20. Ségolène Royal obtient un honorable 13/20. Suivent Marie-George Buffet (9/20), et François Bayrou (9/20). Nicolas Sarkozy n’obtient que 8,5/20. Derrière viennent Olivier Besancenot (8/20), et Philippe de Villiers (7/20). Jean-Marie Le Pen et Arlette Laguiller terminent tous deux derniers, avec la note de 5/20.