31 mars 2011 – 12h30 Happening devant l’Assemblée Nationale : Lancement de la campagne « Générations Cobayes Non Merci ! » du collectif Appel de la jeunesse sous le signe de la demande d’interdiction du BPA
Après avoir participé à la conférence de l’OMS en mars 2010 sur la santé et l’environnement de l’enfant, le collectif Appel de la jeunesse a démarré une série d’actions visant à accélérer la prise en compte des déterminants environnementaux, qui expliquent en grande partie les maladies chroniques actuelles [1] [2]. D’autant qu’un grand nombre de ces maladies chroniques affectent de plus en plus de jeunes.
Le collectif Appel de la jeunesse a ainsi mis en place une campagne de sensibilisation à destination du grand public et des politiques : « Générations Cobayes Non Merci ! ».
Pourquoi « Générations Cobayes Non Merci ! » démarre sous le signe de la demande de l’interdiction du Bisphénol A dans les plastiques alimentaires ?
Le BPA est un des perturbateurs endocriniens les plus répandus dans notre environnement puisqu’on le retrouve dans de nombreux objets de consommation courante et également dans notre organisme. Or les perturbateurs endocriniens sont une clé d’explication importante de la progression des maladies chroniques.
Pourquoi demander son interdiction ?
Les preuves scientifiques de la toxicité du BPA sont accablantes chez l’animal depuis plus d’une décennie et se confirment chez l’Homme depuis plus d’un an. Ces dernières études montrent une altération de la qualité du sperme, des troubles du comportement chez les enfants et un lien de plus en plus avéré entre BPA et puberté précoce.
A un tel niveau de preuves des études scientifiques, interdire le BPA dans les plastiques alimentaires est un principe de Prévention.
L’exposition au BPA ne relève pas d’un choix individuel (contrairement au tabac ou à l’alcool par ex). Demander l’interdiction du BPA dans les plastiques alimentaires et ainsi prévenir la source de contamination principale au BPA contribuent à un meilleur état de santé de notre génération et celles à venir.
Nous demandons l’interdiction du BPA afin de protéger en priorité les populations les plus vulnérables (enfants et personnes qui ont difficilement accès à l’information).
De part et d’autre de l’Atlantique, des politiques se sont engagés pour demander la limitation de la pollution chimique affectant notre environnement (Convention Ospar) [3] et notre santé (projet de loi Kerry sur les Perturbateurs endocriniens) [4]. Nous ne voulons plus être exposés à la pollution chimique à notre insu. Nous ne voulons plus faire partie des générations cobayes. Nous demandons à celles et ceux qui décident de notre avenir de passer des intentions aux actes !
[1] Déclaration de l’OMS Europe (11 Septembre 2006) : « les maladies non transmissibles (chroniques) causent 86 % des décès et 77 % de la charge de morbidité » (…) il est possible de les réduire fortement (80 % pour les principales MCV et le diabète, 40 % pour les cancers)
[2] Selon le National Institute of Environmental Health Sciences, 2 cancers sur 3 sont liés à l’environnement, Rapport « Cancer and the environment » 2003 NCI NIEHS (Lichtenstein 2000)
[3] Dans la zone de l’Atlantique du Nord-Ouest (dont la France fait partie), la convention Ospar a acté l’engagement des Etats à la prévention et la suppression de la pollution chimique
[4] Aux Etats-Unis, un projet de loi du Sénateur démocrate, John Kerry préconise de : Promouvoir la santé de la famille et la perpétuation de l’espèce humaine en tant qu’objectif national primordial, tout en reconnaissant que, pour protéger l’embryon, le fœtus et le nourrisson pendant leurs phases de développement les plus vulnérables, le corps des parents doit être exempt de Perturbateur endocrinien avant la conception, pendant la gestation et durant la lactation. )