Les députés ont voté en commission le texte de loi interdisant les biberons au BPA, mais ont repoussé un amendement du député PS Gérard Bapt soutenu par les députés Nouveau Centre visant à interdire le BPA dans les contenants alimentaires.
Décision évidemment totalement illogique du point de vue santé publique.
L’AFSSA elle-même reconnaît que la dose qui passe par le lait maternel est 10 fois plus importante que celle qui passe le biberon. De plus, toutes les études montrent que c’est l’exposition du fœtus qui est déterminante.
Les députés vont se prononcer en plénière le jeudi 17 juin.
C’est pourquoi le RES, le WWF, WECF, HEAL, l’Appel de la Jeunesse... appellent à un Pique-Nique « Avec ou Sans BPA » mercredi 16 juin devant l’Assemblée Nationale.
Plus que jamais, c’est la preuve que la question santé environnement doit être une affaire de citoyens.
Les députés n’ont aucune excuse.
Ils savent les dangers liés au BPA.
Le RES les informe régulièrement depuis un an. L’Inserm vient de publier un rapport qui met fin à l’absurdité du point de vue que défendait l’AFSSA en fondant son avis sur une poignée d’étude de l’industrie chimique et en rejetant 99 % des études !
Oui, le BPA est bien un perturbateur endocrinien responsable d’une large gamme d’impacts chez l’animal et donc potentiellement chez l’homme.
L’affaire du distilbène a montré que ce genre de substance peut impacter l’homme et ce sur plusieurs générations.
5 Etats américains, le Danemark et même le Costa Rica ont pris ce type de décision, ce qui montre que c’est possible et que les produits de remplacement existent.
Oui, le BPA est une nouvelle affaire Distilbène.
Distilbène, amiante... Mesdames et Messieurs les députés, ne répétez pas les mêmes erreurs en réagissant trop tardivement !