« La France qui se lève tôt » s’est réveillée avec « la gueule de bois ». Ceux qui, un mois durant, se sont retrouvés à l’aube avec djembés, casseroles, sifflets et trompettes, pour crier haut et fort qu’ils se lèvent tôt et sont contre Sarko ont échoué : la France a voté Neuilly. Retour sur un mouvement qui a fait du bruit.
Le 10 avril 2007, une trentaine de jeunes « multi-partisans », scandalisés par les propos de Nicolas Sarkozy sur « la France qui se lève tôt », prennent au mot le candidat UMP et se retrouvent à 6h du matin à la station de métro parisienne Guy Môquet. A l’origine du mouvement, une bande d’amis, dont certains appartiennent aux collectifs Jeudi Noir ou Génération Précaire, qui, déçus par la dispersion de l’opposition, désirent « créer un collectif souple, informel et biodégradable » contre le candidat de l’UMP. Tout comme Jeudi Noir, qui s’attaque au mal-logement, ou Génération Précaire, qui revendique de réels droits pour les stagiaires, les actions sont originales, souvent drôles et festives.