Il y a quelques semaines, les salariés de la SCE Lézat se disaient déterminés à sauver leur emploi et après la liquidation judiciaire et les échecs de reprises, ils sont décidés à créer leur SCOP, société coopérative ouvrière de production, où les salariés sont associés et détiennent la majorité du capital. Une solution qui, si elle est validée, serait salutaire pour la vieille entreprise lézatoise et permettrait de perpétuer ainsi un savoir-faire vieux de plus de cinquante ans. Devant une centaine de personnes, employés ou habitants de Lézat, ceux-ci très attachés à la société, les délégués du personnel, Christelle Mazot et Jean-Michel Denys, exposaient les faits : « L’entreprise est en cessation de paiement, néanmoins la production continue et le carnet de commandes monte à 850 000 € ; les salaires sont payés, les fournisseurs aussi. Dans ces conditions, nous sommes donc autonomes, on se suffit à nous-mêmes. Les clients nous soutiennent ainsi que les élus, les institutions, notamment Ariège Expansion et l’union départementale de la CGT. »
Celle-ci, représentée par Frédéric Birobent, encourage et propose un accompagnement dans les démarches : « Le fait de sauter le pas n’est pas évident, mais la SCE a des atouts et de nombreux éléments sont en sa faveur, malgré la conjoncture, malgré aussi le nombre de demandes de SCOP refusées ces derniers temps. » La SCE, avec 45 salariés, produit des luminaires 100 % français et suit des critères de qualité qui en font sa valeur ajoutée.