Il est constamment réaffirmé que la crise sanitaire à laquelle nous sommes confrontés va se doubler d’une crise sociale et économique dont les premiers effets se font déjà ressentir. Faillites en série, plans de licenciements massifs et politique de relocalisation qui peine à porter ses fruits, tels sont les trois éléments d’une équation des plus inquiétantes.
Dans ce contexte morose, certains n’hésitent pas à prendre des risques et à se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. C’est le pari risqué pris par plusieurs salariés qui ont décidé de racheter leurs entreprises menacées de fermeture.
Ce mouvement a débuté en 2014, bien avant la crise sanitaire, par la création d’une Société coopérative ouvrière et participative par les anciens salariés de l’entreprise Fralib, spécialisée dans la production de thé. Mais, une accentuation de ce phénomène a pu être notée ces derniers mois. L’un des exemples les plus récents est celui de l’entreprise XL Groupe, spécialisée dans le conseil et la formation qui a été racheté par 7 des 30 salariés. Selon le nouveau dirigeant, cette opération permet « de passer la main en douceur et en toute confiance à des repreneurs qui connaissaient l’entreprise ». C’est d’ailleurs là l’atout majeur de cette forme de reprise : les repreneurs connaissaient parfaitement l’entreprise, son activité et son savoir-faire ainsi que ses principaux contractants.