Il y a cinq ans, lors de la campagne présidentielle de 2012, sans être au cœur de tout, l’autogestion était invitée dans les débats, sous la forme des reprises d’entreprises et des coopératives comme alternatives aux fermetures et aux licenciements. François Bayrou visitait une Scop issue d’une reprise d’entreprise par les salariés. François Hollande exprimait sa proposition de loi Florange qui obligeait toute entreprise qui souhaite fermer une unité de production à chercher un repreneur et à la céder en cas d’offre. En complément, il proposait de donner aux salariés un droit de priorité à égalité d’offre pour reprendre leur entreprise. Jean-Luc Mélenchon soutenait totalement le projet exprimé par l’AP2E de droit de préemption des salariés de leur entreprise en cas de cession. Eva Joly, enfin, approuvait sans réserve les propositions de la CG Scop et la priorité à donner aux salariés en cas de reprise d’entreprise. Même Roselyne Bachelot avait affirmé sa volonté de soutenir la reprise d’entreprises par les salariés…
Les luttes en France, comme en Grèce, portaient l’actualité des reprises comme enjeu du débat politique. Au meeting de soutien aux Fralib du 24 février 2012 à la Bourse du travail de Paris, tous les candidats de gauche sans exception étaient venus apporter leur soutien.