Qu’ont en commun la fonderie Gillet, la plus vieille entreprise tarnaise qui fabrique du mobilier urbain, l’orchestre de chambre de Toulouse et la Scopelec spécialisée dans le déploiement d’infrastructures de télécoms ? Rien a priori sinon qu’ils sont tous trois organisés en Scop. La région Midi-Pyrénées compte pas moins de deux cents sociétés coopératives et participatives, ce qui paraît peu si on ne rapportait ce chiffre aux deux mille Scops gérées en France par des salariés associés majoritaires. La proportion sera encore plus forte quand deviendra effectif le rapprochement avec le Languedoc-Roussillon où on recense une centaine de Scops.
Une Scop sur dix qui a vu le jour en France a donc pris racine en Midi-Pyrénées. Fidélité à l’histoire sans doute, puisque la toute première société coopérative de production fondée dans notre pays fut la Verrerie ouvrière d’Albi (VOA) qui bénéficia, on le sait, du soutien inconditionnel de Jean Jaurès. Nous étions en 1895 ! « C’est vrai que l’économie sociale et solidaire a toujours été très développée dans la Région puisque ces Scops représentent 11 % des emplois. Le problème, c’est qu’on évoque souvent les Scops à l’occasion de reprises d’activités, de liquidations judiciaires et financières.