27 000 manifestants avaient défilé dans les rues de Nantes le 24 juin dernier. Cette fois ci les syndicats s’attendaient à une mobilisation très suivi et ce fut le cas : environ 70 000 personnes selon les syndicats et 40 000 selon la police dans les rues nantaises, aux premières estimations.
Les organisations syndicales insistaient sur ce point : cette journée de mobilisation étaient la "seule chance" de faire plier le gouvernement sur la réforme des retraites. Date symbolique puisque cette journée de mobilisation coïncide avec l’ouverture des débats sur le projet de loi à l’Assemblée nationale.
Mais le gouvernement l’a répété ces derniers jours : pas question de revenir sur le recul de l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans. Quelques concessions malgré tout, le projet initial prévoit que certains salariés qui ont eu une carrière particulièrement usante pourraient continuer à partir à 60 ans au lieu de 62. Mais les conditions pour bénéficier de cette mesure sont beaucoup trop restrictives pour les syndicats. Il faudra passer une visite médicale et justifier d’au moins 20% d’incapacité, autrement dit il faudra déjà être malade pour partir plus tôt à la retraite.