Ils se nomment Jacques Séguéla, Maurice Lévy ou Bernard Brochand pour les plus célèbres d’entre eux. Ce sont eux qui versent aujourd’hui les salaires des journalistes de la télé, de la radio ou de la presse. Ils disposent de l’argent des plus grosses entreprises du monde pour faire pression sur les hommes et les femmes politiques. Certains d’entre eux travaillent pour des dictateurs dans les pays pauvres. Ils sont bronzés et souriants et parlent de liberté pour mieux rendre les gens esclaves de la consommation. Ils achètent les stars qui vendent leur image contre de l’argent. Ils font la sortie des classes pour rendre écoliers et lycéens accros aux marques. Ils entrent dans les écoles pour en faire une marchandise. Ils sont prêts à tout pour de l’argent. Ils détruisent la nature. Ce sont les publicitaires.
Pourquoi les industriels élaborent-ils des malettes pédagogiques comme outils pour la maternelle ou le collège ? Pourquoi ces kits sont-ils gratuits et très bien conçus ? Pourquoi les enseignants sont-ils dépourvus de moyens de se défendre ? Pourquoi le ministère de l’Éducation nationale institutionnalise-t-il ces pratiques ? Quel intérêt trouvent les publicitaires aux grandes dents à entrer dans la bergerie de l’école ?
Apprendre à lire avec un petit gâteau au chocolat dénommé Pepito. S’initier aux rudiments de l’économie grâce à la banque CIC. Prendre une leçon d’anatomie avec Tampax, ou avec son concurrent Allways. Découvrir à la maternelle la nutrition selon Danone. Suivre des cours d’hygiène dentaire diligentés par Colgate. Se familiariser avec la sécurité routière sous la houlette du constructeur de voitures Renault...