Financée par le Défi (Comité de Développement et de Promotion de l’Habillement), une étude de l’Institut Français de la Mode sur "mode et consommation responsable" a été rendue publique fin janvier.
Fondée sur plusieurs tables-rondes de consommateurs, sur deux sondages et sur des interviews de responsables de marques et enseignes du secteur, l’étude en tire plusieurs conclusions : d’abord, l’industrie textile se pose en précurseur du système globalisé et délocalisé qui sous-tend désormais le commerce mondial ; ensuite, notamment du fait de cette “tension” entre mode et développement durable, très peu de marques et d’enseignes d’habillement ont jusqu’à présent développé une offre significative et une communication volontariste sur ces thèmes – les vêtements "responsables" restant une offre émergente mais de niche, peu accessible et mal comprise.
Malgré cela, 21% des consommateurs disent avoir déjà fait l’expérience d’achat d’un vêtement éthique (bio et/ou équitable). Et si 42% des personnes interrogées disent avoir connaissance de ces produits sans les avoir achetés, le manque d’accessibilité (réelle et intellectuelle) de ces produits reste aujourd’hui un frein au développement du secteur : 39% des interviewés citent en effet la difficulté à trouver un point de vente comme la raison principale du non-achat, et une importante majorité (85%) aimerait trouver des vêtements de la filière éthique dans ses magasins habituels.