Le 11 mars prochain les députés étudieront le projet de loi d’orientation et de programmation portant refondation de
l’École. Ces dernières années, chacun a pu mesurer combien l’École a été malmenée : suppression massive d’emplois
déconsidération des personnels, suppression de la formation des enseignants, le système arrive en fin de cycle. 150 000
jeunes quittent le système scolaire sans qualification. Recruter de futurs enseignants devient de plus en plus difficile.
Les réponses apportées par cette loi sont donc très attendues.
Les représentants de la nation vont enfin s’intéresser à la situation de notre système scolaire et auront ainsi la possibilité
d’enrichir et d’améliorer le projet de loi de Vincent Peillon. Il reviendra au Parlement de décider de l’avenir de l’École
de la République et à travers elle, la manière dont nos élus souhaitent façonner la République de demain. Car c’est
bien du futur des jeunes générations dont il est question. Il revient également à l’ensemble des acteurs du monde de
l’éducation de prendre part au renouvellement du projet de notre École.
Au-delà de la question des rythmes scolaires, qui agite le débat médiatique, la question posée est celle de la finalité du
système éducatif, des modalités mises en œuvre pour atteindre l’objectif fixé et des moyens de sa réalisation.
Que ce soit à travers la concertation de l’été, les discussions avec les organisations syndicales et les représentants des
parents d’élèves, l’École est en train de retrouver la place qu’elle mérite dans le débat public. Il appartient maintenant
aux parlementaires de faire tenir à la loi de refondation de l’École, la promesse de l’École publique laïque et gratuite.
Une École publique profondément ancrée sur ses valeurs, renouvelant sa promesse d’égalité.
Si nous défendons l’idée de l’éducation partagée, de solidarité et d’égalité, la loi devra montrer le sens de l’intérêt premier
des jeunes générations, celui de nos enfants. En cela, l’École n’est pas seule, elle peut compter sur ses partenaires qui
partagent cette ambition : les associations complémentaires de l’École, les organisations d’éducation populaire qui ont
démontré que la pédagogie peut évoluer au bénéfice de tous les enfants.
Les projets éducatifs locaux devront prendre
en considération cet aspect. A l’heure où L’ESPER finalise son accord-cadre pour l’éducation à L’ESS avec les ministères
de l’éducation nationale et de l’ESS, les parlementaires ne pourront pas faire l’impasse sur les objectifs à assigner à cette
éducation partagée.
Alors que la crise économique et sociale touche durement les familles, et tout particulièrement, les jeunes générations,
l’École de la République, doit retrouver son rôle d’ascenseur social, en offrant aux générations futures les conditions de
son droit à l’avenir.
Non la loi d’orientation ne doit pas être une énième « réforme », elle se doit de donner aux jeunes les armes de l’aut