Alors qu’il n’existe plus formellement de représentation autonome unique de l’économie sociale et solidaire, le Groupement national de la coopération ayant quitté le Ceges depuis en pleine restructuration ( le secteur se reconfigure « par en bas », à l’initiative de grandes figures faisant appel non plus aux fédérations et aux représentations des familles de l’ESS mais directement aux acteurs.
Lancement des états-généraux de l’ESS
Le 11 octobre, le conseil régional d’Ile-de-France accueillait le « lancement des états-généraux de l’ESS » sous l’égide du Labo de l’ESS (www.lelabo-ess.org). 260 personnes ont travaillé en trois ateliers (décliner le mouvement dans les territoires ; mettre en œuvre une campagne citoyenne ; influencer les décideurs en constituant une force politique crédible) où se sont succédé les interventions de représentants de fédération, de dirigeant ou de « simples acteurs » de l’ESS. Nonobstant la diversité des propos échangés, des lignes de forces apparaissent à l’issue de cette journée de travail, comme la nécessité dépasser les cadres institutionnels et « traditionnels » de l’ESS (soulignons l’absence d’interventions des organisations faîtières de l’ESS comme le Ceges ou GNC en tant que telles), l’appel réitéré à une « mobilisation citoyenne » par ceux « qui font l’ESS » mais à l’adresse d’un public plus large (en direction des syndicat, des économistes, des jeunes, des responsables politiques, de la presse, en reprenant notamment la thématique de la « responsabilité sociale » qui est beaucoup ressortie) et la nécessité de redéfinir l’articulation avec les pouvoirs publics, locaux et nationaux (à noter, la présence de nombreux élus politiques).
L’ESS y est apparue diverse, volontaire et ambitieuse… et à la recherche d’une nouvelle structuration que le « comité de pilotage » de ces Etats-Généraux pourrait préfigurer. Prochaine étape les 17-19 juin 2011 au Palais Brongniart pour affiner les revendications que l’ESS pourrait présenter aux candidats à la course présidentielle de 2012.