200 000. C’est le nombre d’emplois aidés finalement annoncé par le Premier ministre pour 2018. Ces emplois seront dorénavant réservés au secteur non-marchand et ciblés sur certains secteurs.
Manque de concertation
519 000 en 2015, 459 000 en 2016, 320 000 en 2017, depuis plusieurs années, le nombre d’emplois aidés ne cesse de baisser. Il en sera de même en 2018 ; en plein cœur de l’été le gouvernement a en effet annoncé une nouvelle diminution de l’ordre de 30 %.
« Inefficaces », « trop chers », les contrats unique d’insertion (CUI)-contrat d’accompagnement dans l’emploi (-CAE) ou contrats initiative emploi (-CIE), ou encore les Emplois d’avenir, gréveraient le budget de l’État sans faire la preuve de leur utilité en termes d’emploi et d’insertion professionnelle, selon le Premier ministre et sa ministre du Travail. Si les acteurs du secteur non-marchand admettent que le dispositif pourrait être réformé pour gagner en efficacité, ils refusent néanmoins de le voir disparaître et s’alarment du manque de concertation du gouvernement qui n’a consulté ni les employeurs associatifs, ni même les collectivités locales avant de prendre sa décision.