Selon l’Observatoire international des prisons, près de 17 000 détenus en France "présentent des troubles et maladies psychiatriques". Des cas relevant de l’hospitalisation.
Environ 17 000 détenus, sur près de 70 000 personnes incarcérées en France, "relèveraient de l’hospitalisation et non pas de la détention". C’est le constat sans appel que fait François Bès, coordinateur de l’Observatoire international des prisons : "plus d’un gros quart des détenus présentent des troubles et des maladies psychiatriques graves."
Et ce chiffre est en constante augmentation car "le nombre de personnes déclarées irresponsable a été divisé par dix en vingt ans, précise François Bès. D’où l’engorgement des prisons avec des personnes qui sont malades psy." La présence de médecins en prison expliquerait en partie ce phénomène des deux dernières décennies selon Cyrille Canetti, psychiatre qui travaille depuis plus de vingt ans en milieu carcéral : "l’organisation des soins en prison a fait en sorte qu’on se dise qu’on peut les y mettre puisqu’il y a des soignants" dit-il.