L’annonce faite par le gouvernement de la fusion de la prime pour l’emploi et du dispositif RSA activité est pour la JOC une évolution souhaitable.
La JOC a en effet toujours dénoncé le caractère discriminant du RSA activité car il n’était pas accessible aux jeunes de moins de 26 ans.
Néanmoins, certaines questions restent posées :
Dans quelles conditions un jeune pourra par exemple faire valoir ses droits ?
En effet, la PPE gérée par les impôts garantissait un recours à 100% pour ceux qui en avaient le droit. Ce taux de recours ne dépassait pas 32 % pour le RSA activité. Et pour cause, les démarches à effectuer étaient très lourdes. Elles doivent absolument être simplifiées pour ne freiner aucun jeune dans le besoin.
Malgré l’annonce de simplification faite par le gouvernement, difficile de croire à une vraie volonté de rendre ce dispositif accessible à tous car le gouvernement a déjà prévu un taux de recours ne dépassant pas 50%. C’est-à-dire que seule la moitié des jeunes qui en auraient le droit feraient les démarches pour en bénéficier. Et quelle moitié ?
Les deux tiers des jeunes du milieu ouvrier que nous rejoignons déclarent ne pas connaître leurs droits ni les dispositifs auxquels ils pourraient prétendre. Quand il s’agit de faire valoir ses droits ce sont toujours les jeunes les mieux armés qui en bénéficient.
La JOC première association d’apprentis de France sera également vigilante à ce que ces derniers y soient éligibles tout comme les étudiants salariés.
Ce sont tous les jeunes qui doivent pouvoir entrer dans le droit commun.
Cette prime d’activité, ne doit pas faire oublier que les jeunes devraient pouvoir vivre dignement de leur travail sans avoir besoin de recourir à la solidarité nationale. Alors que l’économie brasse toujours autant d’argent, les jeunes vivent comme une réelle injustice leur précarisation toujours plus forte.
C’est donc sur cette question majeure que nos politiques doivent avant tout se pencher.