En ces prochains jours de fête, nous ressentons le besoin plus qu’à n’importe quel autre moment de l’année, de retrouver notre famille et nos proches. Noël et le Nouvel An sont des moments de partage et de convivialité. La période des fêtes est donc l’une des plus difficiles de l’année pour ceux qui souffrent d’isolement. Il leur est cependant possible de briser cette solitude en faisant appel à S.O.S Amitié, association reconnue et impliquée dans l’écoute de la souffrance.
Les fêtes accentuent le sentiment de solitude
La solitude qu’une personne peut ressentir avec l’arrivée de décembre est bien réelle. Les fêtes de fin d’année sont l’occasion de réunions familiales et de moments conviviaux. Mais pour tous ceux qui passent ces fêtes seuls, cette période est plutôt une grande souffrance qui n’est pas toujours exprimée, génératrice de dépression voire de désespoir.
Selon une étude réalisée par le Crédoc pour la Fondation de France [1] 5 millions de Français sont dans une situation d’isolement.
Focus sur les chiffres de l’isolement en France :
1 français sur 10 en France est seul
26% des Français se sentent parfois ou souvent seuls
34% des personnes isolées ont des revenus inférieurs à 1200 € par mois
35% n’ont d’échanges réguliers qu’avec leurs voisins
L’association S.O.S Amitié fait de l’écoute une priorité
Véritable baromètre du mal être au sein de la société, S.O.S Amitié enregistre chaque année une hausse importante du nombre d’appels reçus. La cause principale, à une large majorité, est le sentiment de solitude qui n’épargne aucune catégorie d’âge.
Aux permanences de S.O.S amitié, les bénévoles sont disponibles pour accueillir la parole de celui ou celle qui appelle. Les mots et les silences disent le mal de la solitude, la douleur physique ou morale. La parole libérée, reçue et respectée par les bénévoles, peut conduire à un apaisement de l’appelant. S.O.S Amitié offre, à tous ceux qui choisissent d’appeler, la possibilité de "mettre des mots sur leurs maux" et ainsi de prendre le recul nécessaire pour retrouver le goût de vivre.
En France, environ 10 000 personnes mettent fin à leurs jours chaque année [2]. SOS Amitié accepte tous les types d’appels de détresse et pas uniquement ceux en lien avec le suicide, car il est primordial de faire de la prévention le plus en amont possible. L’association est plus que jamais persuadée de l’importance de l’écoute, acte social fondamental dans un monde en perpétuelle évolution.
Une permanence assurée par des bénévoles écoutants
Depuis les 55 postes et antennes d’écoute, les 1600 bénévoles de S.O.S Amitié écoutent à la fois par téléphone, chat et messagerie. Chaque année, S.O.S Amitié reçoit près de 700 000 appels et plus de 160 000 heures d’écoute sont assurées.
Les permanences d’écoute sont réalisées dans un lieu anonyme réservé à cet effet. Le caractère confidentiel des propos et l’anonymat des écoutants sont les impératifs absolus qui tendent à favoriser la libre expression des appelants.
Tous les jours, de 13h à 3h, une permanence par chat est assurée via le site Internet de l’association. L’écoute par Internet permet à un public de plus en plus jeune, d’exprimer son mal-être, ses manques de repères, ses difficultés à vivre dans une société en pleine mutation. Avec la messagerie et le chat, S.O.S Amitié accueille des jeunes appelants, sans pour autant réduire son écoute auprès des plus âgés.
Disponible par téléphone 24h/24 et 7j/7, S.O.S Amitié ne peut répondre qu’à 1 appel sur 4 et à 1 appel sur 10 au chat pendant sa permanence d’écoute chaque jour, de 13h à 3h du matin. S.O.S Amitié doit aujourd’hui recruter 500 bénévoles pour faire face à des besoins qui ne font que croître, surtout pour les permanences de nuit. « Quand la nuit tombe, on se retrouve alors face à soi-même et c’est toujours là que la solitude et les angoisses se font d’autant plus ressentir », explique une bénévole. L’enjeu majeur du recrutement de bénévoles écoutants est au coeur des objectifs de l’association pour l’année à venir.
[1] Enquête réalisée en ligne par le Crédoc entre décembre 2015 et janvier 2016, auprès d’un échantillon représentatif de 3 050 personnes âgées de 15 ans et plus.
[2] Rapport 2016 de l’Observatoire national du suicide