Ces prestations correspondent à des carences repérées dans les quartiers vis-à-vis de l’ordre public, la tranquillité, la civilité, la solidarité, la compréhension réciproque. Sans se substituer aux missions de service public (police, travailleurs sociaux, gardiens…), les médiateurs de nuit, de rue ou intercommunautaires introduisent ou renouent un dialogue sur les règles de civilité, facilitent la compréhension ou la régulation des conflits.
Habitants concernés au même titre que les autres par la tranquillité et la civilité, ces médiateurs puisent la légitimité de leur intervention dans cette appartenance au quartier, mais également dans le fait d’être salariés de la Régie qui, par le biais de ses activités techniques, effectue déjà sur ce territoire une mission d’écoute et de prévention. Face à la multiplication des expériences mises en place dans les Régies de quartier depuis le début des années 1990, le réseau a entrepris depuis 1997 une démarche de mutualisation aboutissant à l’élaboration du guide Correspondants de nuit. Cette démarche s’est poursuivie par un travail expérimental de professionnalisation des métiers de la médiation, se concrétisant au sein des Régies par des actions de formation mise en place par le CNLRQ.