L’AFDM et la FFMC refusent l’instauration d’un permis à points à 16 ans pour les cyclomoteurs et veulent donner sa chance au BSR*
Alors que la Prévention Routière veut faire peur pour convaincre d’être raisonnable, l’AFDM (l’Association pour la Formation Des Motards) connaît une solution plus pérenne : elle propose un véritable projet de formation pour la conduite des cyclomoteurs, plutôt qu’un permis à points.
Retarder l’âge d’accès réglementaire à la pratique du deux-roues motorisé (16 ans au lieu de 14) ne changera pas la donne. Le pic d’accidentologie se situe en effet entre 16 et 17 ans.
La FFMC et l’AFDM refusent par ailleurs de cautionner une formation trop souvent axée sur la seule réussite d’un examen. Celle-ci prouve ses limites puisque les catégories les plus touchées en moto comme en voiture sont aussi les permis les plus récents.
De plus, quel intérêt y a-t-il à instaurer un permis pour conduire un cyclomoteur à 16 ans alors qu’à cet âge, on peut déjà passer le permis A1 permettant la conduite d’une 125 cm3 ?
Pourtant, une formation à la pratique du cyclomoteur existe déjà : le Brevet de Sécurité Routière, qui permet une sensibilisation efficace pour peu que les écoles de conduite s’en donnent les moyens. Malheureusement le BSR est trop souvent mal enseigné et de toute façon insuffisant (5h).
La prise de risque des ados est liée la recherche de repères. Les spécialistes des adolescents savent que le risque sera présent quel que soit le moyen utilisé (sport, comportement d’addiction…). L’apprentissage du risque s’appréhende par la progressivité de l’exposition, non par l’exclusion, sans chercher à « faire peur » ni réprimer, l’attrait de l’interdit étant quasi irrésistible. L’importance du comportement au sein d’un groupe doit primer sur le bachotage.
L’AFDM & la FFMC demandent une meilleure formation et sensibilisation à la sécurité routière à l’école, l’implication et la responsabilisation des parents, mais refusent l’instauration d’un permis « cyclo » , qui viendrait saturer un peu plus les services d’examen du permis de conduire pourtant déjà débordés.