L’affaire Spanghero et le scandale de la viande de cheval sont-ils nés d’un problème de gouvernance des coopératives agricoles ?
Pour moi, les responsabilités ne sont toujours pas démontrées. L’enquête est en cours. Les responsables de Lur Berri, la coopérative qui contrôle Spanghero, continuent à dire qu’ils ont été trompés. Pour le gouvernement, il est peu probable que Spanghero ait été abusé. Tant que la tricherie n’a pas été établie, je refuse d’accuser cette société de tous les maux, mais je reconnais qu’il y a dans cette affaire des problèmes de gouvernance.
Que préconisez-vous ?
Je suis tout d’abord favorable à la séparation des pouvoirs et des fonctions lorsqu’une coopérative détient une société de droit commun. Dans le cas de Spanghero, son président était en même temps vice-président de la coopérative Lur Berri, son actionnaire. D’où la confusion des pouvoirs et le manque de transparence. Les statuts actuels ne sont pas suffisamment clairs. Tout est prévu sur les coopératives elles-mêmes, mais rien en ce qui concerne la gouvernance des filiales. Les textes ont été écrits en 1947. Depuis cette époque les structures des entreprises ont complètement changé !