« Comment partager une vision de l’économie solidaire ? », puisque nous pensons que c’est dans la confrontation
de nos perceptions et de nos attentes qu’on arrive à mieux s’approprier l’économie solidaire, sans volonté
aucune de la restreindre à un cadre dé.ni. une fois pour toute
Nous souhaitions ouvrir cette 1ère session aux réseaux nationaux et territoriaux de l’économie solidaire de
manière à pouvoir tester ensemble de projet, se l’approprier collectivement et ensuite la démultiplier sur
différents territoires.
Du fait de contraintes de temps, d’argent et d’ef.cacité à court termequi sont le lourd fardeau quotidien des
associations et mouvements... le répondant fut très faible de ce coté....
Mais qu’à cela ne tienne... nous souhaitions réellement « nous essayer » à cette formation sur laquelle nous
avions déjà beaucoup travaillé... et L’écume du jour était tellement motivée pour qu’elle puisse se tenir qu’elle
avait déjà rassemblé une bonne dizaine d’écumeurs curieux de mieux connaître ce que l’on appelle « économie
solidaire » et de pouvoir travailler collectivement sur les réalités qu’elle recouvre...
Alors nous voilà partis, Laurent, Jeanne et Carine (ces 2 dernières n’étant pas du tout professionnelles de
l’animation et de la formation, c’est l’apprentissage par le faire et j’vous dis qu’c’est plutôt ef.cace !) à
Beauvais, à la rencontre de ce lieu étonnant, créatif, d’une richesse humaine et culturelle sans limite (oui,
oui, je pèse mes mots - sans rire, allez y faire un tour !) et surtout des écumeurs et écumeuses avec lesquels
nous avons fait groupe durant 2 jours.
Alternant apports théoriques, temps de production collective d’idées et travail en petits groupes... entre
questionnements sur les dé.nitions de l’économie dominante et ses origines, confrontation de nos visions
et valeurs, prise de conscience et acceptation de nos propres
contradictions (ne pas éteindre l’eau de sa douche pendant
qu’on se savonne, faire un boulot qui ne correspond pas à
ses idées...), et élaboration collective des critères à prendre
en compte si l’on veut créer un projet qui s’inscrive dans
l’économie solidaire... la formation s’est tenue, a été riche
d’enseignements de part et d’autre, elle est certes à améliorer
sur plusieurs points mais elle nous a surtout conforté sur le
fait que ces temps collectifs de formation et d’auto-formation,
de ré.exions communes et d’apprentissage par l’échange sont
le propre de l’économie solidaire et qu’ils doivent se multiplier
dans tous les lieux où nous agissons et à partir desquels nous
voulons construire un autre rapport aux gens, au temps, à la
richesse et à l’art de vivre !