La première édition du "Forum mondial du libre" s’est ouverte lundi à Paris alors que les logiciels libres concurrencent de plus en plus les logiciels propriétaires, tels que Windows de Microsoft ou Mac.
L’"Open World Forum", qui se déroule jusqu’à mardi, réunit plus d’un millier de participants et 160 intervenants de plus de 20 pays afin d’"explorer l’avenir du logiciel libre", ont indiqué les organisateurs dans un communiqué. Selon eux, les logiciels libres - qui offrent un accès à leur code source, ce qui permet à tous de les utiliser et surtout de les transformer - "pourraient représenter 30% des investissements logiciels et des services informatiques d’ici 2012, soit l’équivalent de 2% du PIB d’un pays comme la France". Parmi les plus connus, figurent le système d’exploitation Linux, le navigateur internet Firefox, ou encore la plateforme Android de Google pour téléphones mobiles. Entre 15% et 24% des entreprises nord-américaines et européennes utilisent aujourd’hui ce type de logiciels, selon une étude du cabinet Forrester réalisée pour l’occasion, à la demande du groupe Bull.
La France est le pays le plus avancé en termes d’usage, grâce notamment aux initiatives du secteur public, suivie de l’Allemagne, note cette enquête. "En période de crise économique, la motivation première pour l’adoption de l’Open Source est la réduction des coûts" pour 56% des utilisateurs interrogés, souligne Forrester.
Mais d’autres facteurs entrent en ligne de compte, comme l’"indépendance vis-à-vis des éditeurs" de logiciels sous licence (43%), "la flexibilité" ou encore "l’innovation". Cette conférence a également pour objectif de délivrer une feuille de route fixant les lignes directrices du secteur à horizon 2020.