L’écart s’amplifie entre pays riches et pays pauvres mais aussi, dans chaque pays, entre une minorité capable de tirer profit d’un environnement de plus en plus façonné par la mondialisation et les autres, en grande partie des travailleurs peu qualifiés qui subissent les conséquences de cette concurrence à l’échelle mondiale. Si la mondialisation offre des perspectives de progrès à l’humanité, ses retombées positives se retrouvent cependant réparties de manière inégalitaire. Si 40 pays ont vu leur revenu par habitant croître de plus de 3% par an en moyenne depuis 1990, 55 autres souffrent de la tendance inverse, principalement en Afrique subsaharienne, en Europe de l’Est et dans la Communauté des Etats indépendants (CEI). Il est aujourd’hui manifeste que le développement économique n’a pas permis une plus grande équité entre les pays "riches"et les pays en développement. Bien au contraire les disparités sociales s’accroissent d’année en année.
La majorité des produits manufacturés que nous consommons sont produits par des compagnies établies dans des pays en développement où les coûts de la main d’œuvre sont très bas. En effet, l’organisation actuelle du commerce se fait souvent à l’insu du producteur comme du consommateur. Les conséquences sont alors déplorables tant pour eux que pour l’environnement (social, économique, écologique, culturel). Le résultat de cette tendance à la globalisation stratégique des échanges a conduit à creuser davantage le fossé entre les riches et les pauvres.