C’est peu de dire que les fonds propres des mutuelles suscitent fantasmes et contre-vérités, savamment entretenus par les partisans d’une taxation continue du soit disant "matelas" des mutuelles. Dans une tribune parue dans Les Echos, Jean-Louis Davet, directeur général du groupe MGEN, remet salutairement les pendules à l’heure. Les mutuelles, comme l’ensemble des complémentaires disposent-elles de davantage de fonds propres qu’exigés par le législateur ? Vrai. Mais c’est une obligation de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) qui "impose de disposer d’une marge de sécurité supplémentaire, permettant de résister à des chocs financiers de très grande ampleur", écrit-il.
"Le test de résistance ("stress test"), auquel l’ACPR a soumis les opérateurs en 2015, en fournit une illustration éloquente. Il est basé sur un scénario noir, à la "japonaise", de longue déflation, avec une baisse continue du rendement des actions et de l’immobilier de 5% par an sur un horizon de cinq ans minimum." En outre, rappelle Jean-Louis Davet, l’exigence de solidité financière est renforcée par l’entrée en vigueur, le 1er janvier 2016, de la directive Solvabilité 2.