Samedi 14 décembre, l’île de Mayotte a été dévastée par le cyclone Chido, le plus violent en près d’un siècle, détruisant habitations et infrastructures essentielles sur son passage. Dans un contexte où un tiers de la population vit dans des habitats précaires, les équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL sur place, elles-mêmes touchées, ont déclenché une réponse d’urgence pour venir en aide aux personnes sinistrées.
Le cyclone Chido qui a frappé Mayotte samedi 14 décembre est le plus violent que l’archipel ait connu en 90 ans. Les rafales de vents allant jusqu’à 220 km/h ont ravagé l’île et ses services publics d’eau, d’électricité et de santé. Les bangas, quartiers populaires où vit une partie importante de la population, sont anéantis. Dans ce contexte dramatique, un nouveau bilan mentionne 20 décès [1] mais les autorités sur place prévoient des pertes humaines bien plus lourdes, se comptant en milliers.
SOLIDARITÉS INTERNATIONAL, présente à Mayotte depuis 2022 pour répondre à la crise de l’eau, constate avec effroi une destruction massive des habitats dans ses zones d’intervention. Les équipes que nous avons réussi à joindre, malgré les coupures de réseaux, vont bien compte tenu des circonstances. Encore sous le choc face à la perte brutale de leurs biens et pour certains de leur maison, elles sont à pied d’œuvre pour fournir une réponse d’urgence indiscriminée : en priorité des moyens sécurisés d’accès à l’eau.
L’ONG met tout en œuvre pour leur envoyer des renforts et du matériel dès que possible. Ceci vient en complément de l’action de l’État qui déploie une aide d’urgence, avec la mise en place de ponts aériens et maritimes depuis la Réunion et l’Hexagone. Les premiers bateaux sont en route et des avions militaires ont d’ores et déjà pu atterrir à l’aéroport de Dzaoudzi-Pamandzi.
Alors que l’urgence est de venir en aide à la population en grande détresse, les conséquences sanitaires du cyclone sont également à redouter. « La destruction massive des infrastructures démultiplie le risque de propagation de maladies hydriques comme le choléra », alerte Philippe Bonnet, directeur des Urgences chez SOLIDARITÉS INTERNATIONAL. « Pour éviter les épidémies, il faut que la population puisse avoir accès à de l’eau potable pour boire, se laver, cuisiner. » L’ONG, engagée de longue date dans la lutte contre ces maladies, prévoit d’intensifier ses efforts pour éviter une crise sanitaire majeure.
Pour faire face à cette catastrophe exceptionnelle, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL lance un appel aux dons afin de venir rapidement en aide aux personnes qui subissent le drame du cyclone.
[1] DIRECT. Cyclone Chido à Mayotte : un nouveau bilan provisoire fait état de 20 morts, encore loin du décompte total redouté