Malgré la crise, la résilience des Scop

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Malgré la crise, la résilience des Scop

Depuis 2008, le nombre de Scop (Sociétés coopératives et participatives) a progressé de 9 %, leur taux d’emploi de 2,5 % et le chiffre d’affaires global de 5,5 %. Parce que les Scop pourraient contribuer davantage à la croissance économique, elles imagineront lors de leur 35ème Congrès (15 & 16 novembre) des solutions innovantes notamment en matière de reprise/transmission en s’appuyant sur les principes démocratiques fondateurs de leur Mouvement.

A un mois du Congrès, les Scop soulignent le potentiel de leur modèle dont les fondamentaux leur ont permis d’attirer des créateurs d’entreprise (+ 161 Scop net depuis 2008) et de créer près de 1 000 emplois nets en quatre ans dans un contexte économique difficile.

Même si ces chiffres peuvent apparaître modestes en valeur absolue, ils démontrent la capacité de ces entreprises à surmonter des périodes de crise tout en mettant en œuvre leurs principes statutaires : gouvernance démocratique, partage des décisions, répartition équitable des bénéfices.

Les 1 910 Scop qui composent le paysage économique français emploient désormais 40 734 personnes (hors filiales) dont plus de la moitié sont des associés, leur nombre ayant augmenté de 3,1 % depuis le début de la crise, preuve du sens co-entrepreneurial des Scop.

Détenteurs de près de 90 % du capital social, les salariés associés ont, comme l’ensemble des salariés, vu leur rémunération se maintenir ces quatre dernières années, et ce malgré des excédents net de gestion en léger repli, grâce à un rééquilibrage du partage des richesses : la participation aux salariés est passée de 44,2 % à 45,5 % et la part des dividendes attribués aux associés de 12,2 % à 13,8 %.

Cette augmentation restant mesurée, la gestion prévoyante des Scop ne s’est ainsi pas démentie, la mise en réserves impartageables représente 40,7 % de leurs excédents nets de gestion aujourd’hui contre 43,6 % en 2007 alors que le taux minimum obligatoire fixé par les statuts est beaucoup plus bas (16 %).

Présentes dans tous les secteurs, les Scop déploient leur savoir-faire particulièrement dans les métiers de services (42 % des Scop), tendance qui s’est accrue depuis le début de la crise (+ 24,5 % de Scop dans ce secteur). Ce secteur est en outre le premier « employeur » avec un tiers des salariés des Scop et affiche une réussite remarquable depuis quatre ans avec un chiffre d’affaires en progression de 17 % (613 M € aujourd’hui).

La voix des Scop entendue par les pouvoirs publics

Alors que la loi relative à la simplification du droit (22 mars 2012) devrait permettre l’amélioration du fonctionnement et le renforcement de l’attractivité des Scop et des Scic (Sociétés coopératives d’intérêt collectif), elles sont particulièrement attentives au projet de loi sur l’économie sociale et solidaire annoncé par le ministère éponyme.

Soumis par la CG Scop aux candidats à l’élection présidentielle, le statut transitoire de coopératives de salariés associés dont la création a été annoncée récemment par Benoît Hamon pourrait être un excellent levier de reprise/transmission d’entreprises de taille intermédiaire (ETI) en Scop par leurs salariés et donc une arme particulièrement efficace contre le chômage. Ce statut transitoire permettrait à un actionnariat salarié minoritaire à la reprise de se renforcer sur plusieurs années par affectation au capital de la totalité de la participation aux résultats, les salariés devenant au terme de 5 à 10 ans propriétaires de leur entreprise devenant alors une Scop de plein exercice.

Même si la dynamique de création de Scop se diversifie avec notamment une part grandissante des transformations d’associations (7,6 % des créations en 2011), les transmissions d’entreprises saines et les reprises d’entreprises en difficulté ne représentent respectivement que 14,1 % et 8,2 % des nouvelles Scop en quatre ans, faute d’outils juridiques et financiers appropriés.

Une notoriété accrue

Tandis que les Scop pâtissaient d’un déficit d’image en 2008, la situation s’est depuis retournée avec un taux de notoriété actuel remarquable, de 66 % auprès du grand public et de 77 % auprès des chefs d’entreprise (Source IFOP, baromètre CG Scop mars 2012) parmi lesquels plus de la moitié conseillerait même le statut Scop pour un reprise ou une création d’entreprise.

Effet de la crise sans aucun doute, les Scop montrant un visage à l’opposé des dérives du capitalisme financier, ces résultats s’expliquent aussi par la mobilisation des Scop qui ont repensé leur marque dès 2008, puis lancé une nouvelle identité dès 2010. En cohérence avec leur réalité, le déroulé de l’acronyme est devenu Sociétés coopératives et participatives en remplacement de production. Diverses et modernes, les Scop se sont ainsi dévoilées dans une série de campagnes de communication - auprès des salariés, des leaders d’opinion, en presse et en radio - qui mettent en scène leurs salariés, et incarnent leur nouvelle signature de marque : la démocratie nous réussit.

Le 35e Congrès national des Scop se tiendra les 15 et 16 novembre au Parc Chanot de Marseille.

A propos de la Confédération générale des Scop

Porte-parole des Scop et des Scic auprès des pouvoirs publics et des acteurs politiques, économiques et sociaux, la Confédération générale des Sociétés coopératives et participatives a pour mission de coordonner et d’animer le réseau des Scop et Scic, présent sur tout le territoire avec 13 Unions régionales et 3 Fédérations de métiers (BTP, industrie et communication).

Le réseau propose un service complet aux 2 000 Scop et Scic adhérentes et aux porteurs de projet : accueil et suivi personnalisé, accompagnement juridique, solutions de financements adaptées à la création d’entreprises comme à leur développement, formations, échanges professionnels...

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