C’est avec l’aide de la Société Coopérative du Lamanage des ports de Marseille et du golfe de Fos que ce jeudi 10 septembre a été amarré au quai de la Fraternité un canadair. Cette grande première aéromaritime vient s’inscrire dans le cadre du Raid hydravion Latécoère, premier raid qui relie l’Atlantique à la Méditerranée. A l’occasion de cet événement, les lamaneurs relèvent un nouveau défi avec pour la toute première fois, le remorquage d’un bombardier d’eau.
Evénement aéronautique organisée par l’aéro-club Pierre-Georges Latécoère, le Raid hydravion Latécoère a pour but de relancer l’hydraviation de plaisance et de loisir et questionner les collectivités territoriales sur son utilisation comme mode de transport.Six appareils (trois hydravions et trois hydro-ULM) ont ainsi décollé le 5 septembre dernier de Biscarrosse pour rejoindre Monaco, avec pour étapes sept villes qui s’enracinent dans l’histoire commune de l’hydravion et de la Méditerranée.
Pour son étape marseillaise, ce jeudi 10 septembre, le Raid Latécoère compte sur l’aide et le savoir-faire des lamaneurs du port de Marseille pour le temps fort de la journée : l’entrée dans le Vieux port d’un canadair CL-415, le Pélican 32. C’est moteurs coupés que le canadair d’une envergure de 29 mètres a été remorqué ce matin par les vedettes des lamaneurs jusqu’au quai de la Fraternité où il est exposé au public ! « Nous sommes ravis de pouvoir participer à cet évènement exceptionnel. Nous avons collaboré avec la Sécurité Civile qui nous a confié le bombardier d’eau pour les essais en mer. Les manœuvres étant concluantes, nous effectuons ce remorquage de haute précision dans le Vieux Port de Marseille, le passage le plus étroit n’étant que de 45 mètres, à peine plus de 50 dans sa plus grande largeur. » précise Franck Rossi Président de la Scop.
La Société Coopérative du Lamanage, basée à Marseille, existe depuis 1946. Coopérative depuis sa création et présente exclusivement sur le Grand Port Maritime de Marseille (incluant Fos-sur-Mer et Port-de-Bouc), elle a pour mission de récupérer les amarres des navires, à l’aide d’embarcations spécialisées, et de les transférer à quai et les positionner au bollard.
L’art du lamanage, peu connu, est pourtant essentiel pour les structures portuaires. Assuré 24 heures sur 24, pendant toute l’année, il concerne aussi bien les cargos marchandises que les croisiéristes.