Les noyaux d’olives, déchet produit en grande quantité par l’Espagne, première productrice d’huile d’olive au monde, sont désormais exploités à Madrid pour le chauffage, en tant qu’énergie renouvelable à bas prix qui suscite pourtant la méfiance des écologistes.
Derrière la porte d’une cave de l’immeuble du 12 Paseo de La Habana, en plein Madrid, une légère odeur âcre d’olives imprègne une atmosphère étouffante. Un système de chaufferie en aluminium brillant aspire en continu des tonnes de noyaux d’olives, entreposés dans un silo, jusqu’à un poêle où ils sont transformés en braises qui dégagent assez d’énergie pour chauffer 16 appartements et bureaux.