Entre 5 000 et 13 000 milliards de dollars par an : bienvenue dans le monde très cynique du business social… Le business social ? C’est nouveau, ça vient des États-Unis, et ce n’est pas très social. Une date ? Depuis l’an 2000. Un objectif ? Appliquer les méthodes du capitalisme financier aux activités sociales. Des moyens ? Les grandes fondations, les start-ups sociales, la théorie dite BOP, et l’art de détourner le sens des mots qui ont un sens (émancipation, environnement, écosystème, coopération, intérêt général). Un risque ? La mort du lien social. Une conséquence ? L’augmentation de la fortune des plus riches et l’accroissement des inégalités.
Partant d’une vraie question : pourquoi ceux qui ont le plus contribué à casser l’économie réelle sont-ils ceux qui, quelques années après, prétendent résoudre la question sociale ?, ce livre ne critique évidemment pas la sincérité des projets des start-ups sociales, mais il nous alerte sur l’un des nouveaux visages du capitalisme pour que nous ne participions pas involontairement à une idéologie que nous réprouvons profondément. Exemples à l’appui, il rappelle qu’il existe depuis longtemps des alternatives efficaces, fondées sur un autre modèle que les riches combattent. Et si l’on osait se passer des riches ?
Collection : Essais Payot
Genre : Economie/Sociologie
ISBN : 978-2-228-92695-9
EAN : 9782228926959
Parution : octobre, 2020
336 pages
Format : 14.0 x 22.5
Prix : 19,00€
À la suite d’échanges avec Jean-François Draperi autour de son livre, il m’a été suggéré de transformer mes notes en version rédigée pour la Recma, ce dont je m’acquitte avec plaisir compte tenu de l’intérêt porté à l’ouvrage et à sa lecture, même si les relations tissées au sein du comité de rédaction ou dans le croisement de nos trajectoires « derochedaliennes » (un néologisme un peu aventureux) n’en font pas un exercice aisé, drapé de la neutralité axiologique chère à Max Weber... Mon angle de vue fait surtout écho à la dimension internationale du cadre d’analyse et de la circulation des idées qui étayent l’ouvrage, dimension alimentée par nos activités dans le domaine de la coopération internationale.
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