Serge Nédélec anime un groupe de parole au sein de l’unité de traitement ambulatoire des maladies addictives, à l’hôpital Beaujon, à Clichy. Pour cet ancien dépendant à l’alcool, ces groupes permettent de partager les expériences et de "mieux appréhender les étapes du sevrage, puis de l’abstinence".
Vous avez proposé en 2005 la création d’un groupe de parole au Dr Philippe Batel, responsable de l’unité de traitement ambulatoire des maladies addictives (Utama), à l’hôpital Beaujon, de Clichy (Hauts-de-Seine). Pourquoi ?
Serge Nédélec – J’ai bénéficié de ce type d’aide au sein d’une association de soutien quand j’étais dépendant à l’alcool et à d’autres produits. Il m’est apparu que les groupes de parole manquaient à l’Utama, un service où j’ai été soigné pendant plusieurs années. Pour moi, ces groupes offrent un "espace-temps" où chacun, quel que soit le stade de sa maladie, peut s’exprimer librement et se nourrir des expériences des autres patients. Chaque participant peut ainsi entendre, par exemple, ceux qui ont vécu un sevrage ou le témoignage des personnes qui sont "sorties" de la dépendance. C’est un bon moyen pour développer la confiance qu’il existe une porte de sortie possible de l’enfer de la dépendance.